21/03/2014

Un véritable héro national

21 mars 2014

Cher lecteur anonyme, après presque un mois sans internet, c'est l'heure de faire ce que j'appelle un «retour aux bases». On arrive alors à la question simple de «Qu'est-ce que les bases ?». Les bases du blog... les bases de toute cette histoire...

Moi.

Où est-ce que j'en suis ? Où est-ce que toutes ces misères et ces péripéties sombres m'ont-t-elles amenées ?

Qu'en est-il de Narval Solitaire ? Allons-y avec un texte écrit à la troisième personne et au présent historique.

Narval Solitaire, ce cher petit Narval Solitaire, après son retour de l'espace, décide de consacrer corps et âme à un but précis. Ce but est de tuer son oncle et de venger l'honneur de sa famille. Avec l'aide d'un prince africain, de la dernière descendante de la race morse et de son propre père, notre héro viril combattra l'ennemi jusque dans les plus petits pays parsemés de guerres civiles de l'Europe de l'Est, grâce à un système polico-militaire d'une élaboration incroyable nommé "Conseil des Mers" composé des plus puissantes espèces marines se battant contre les narvals rebels et les humains. Peu après le déclenchement d'une guerre entre les deux camps, Narval et son paternel voyagent jusqu'en Sibérie pour trouver et tuer Robert, l'oncle de Narval, responsable de tout le chaos et de la chute de pouvoir de la lignée des Solitaire que le père de notre protagoniste continuait tant bien que mal. Narval parvient à achever son ennemi, mais pas en empêchant la mort de son propre père. Une fois son court deuil terminé, il se lance dans la quête la plus invraisemblable de son existence : il va tuer le chef d'une armée humaine contre les créatures marines. Il devra, pour atteindre son objectif, utiliser ses actuels ennemis, les narvals, et les faire rejoindre son camp. Toutes les chances sont contre lui, mais notre héro n'en a plus rien à foutre. Il ne fait que suivre ce qu'il croit être sa destiné et retourne en sous-marin à la base de sa propre organisation, pour lancer l'assaut final dans les jours à venir.

Donc, c'est là qu'on en est. Ou presque. Je vais désormais vous raconter ce qui c'est passé entre la fin de mon voyage et maintenant, ainsi que ce que je fous ici au Pole Nord.

J'arrivais donc au Togo et j’apercevais de loin la base. Je reçu alors un message radiophonique d'une bête marine qu'avec tout ce temps passé sans contact social, j'eu de la difficulté à reconnaître.

«-Qui êtes-vous ? Donnez nous la raison de votre venue ici.

-Narval.

-Vous-êtes de l'OSE ? Quittez ou préparez vous à vous faire attaquer.

-Solitaire.»

Long moment de silence. Un sourire se dessinait déjà sur mon visage.

«-Oh shit c'est vraiment lui.»

Je vis la porte sous-marine principale s'ouvrir et ne me fit pas attendre pour pénétrer dans ma propre base. À la seconde ou je plaçai un centimètre cube de mon corps sur la première marche hors de mon sous-marin, je me fis sauter au coup et j'entendis des cris de joies. Le champagne, les femmes et les fleurs coulaient mais aucune réaction ne su passer au travers de mon regard, fixé sur la princesse. Je la vis encore une fois quitter la pièce et encore une fois je la suivit. Je courus après mon avenir impossible tout en détachant certains admirateurs collés sur mon corps, demandant des autographes. Je m'incrustai dans sa chambre.

Elle était là, sur le lit, la bouche inclinée par en bas.

«-Où est ton père ?

-Mort. Comme Robert.»

À la première syllabe que je prononçai, les larmes ressortirent de ses yeux doux. Elle me prit une nouvelle fois dans ses bras.

«-Ne t'en va plus.»

Étrangement, je savait quoi faire. Jamais de toute ma vie n'avais-je ressentit une émotion semblable. Dans un, pour une fois dans ma vie, léger océan de mystère mental et de dilemme décisionnel, je pris une décision. Je lui parlai. Je me rapprochai d'elle.

«-Je suis, moi aussi le seul de quelque chose maintenant. Je sais ce que tu vis.»

Rien ne sortit hors de sa bouche qui souhaitait tant dire.

«-Je suis le dernier Solitaire.»

Les mots sourds devinrent retentissant, explosant mes tympans, détruisant mes cochlées et vibrant mes os. Je sentis mes organes internes éclater et éparpiller leurs restes aux quatre coins de la pièce. Je sentis la limite d'une morse forte. Je vis la désolation dans ses pupilles brillantes crier, hurler. Mais rien. Rien.

Elle tomba par terre, le regard vide.

«-Ne meurs pas.»

Je ne savais pas quoi répondre. Au plus profond de moi, mourir ne m'importait plus.

«-Promets-moi.

-Non.»

Son regard toujours aussi vide se posa sur moi. Elle implorait.

«-Non», répétai-je.

Je me retournai pour quitter la pièce, mais des paroles me retinrent.

«-La confusion. C'est ça. Le mot que je cherche toujours à dire. Je cherchais ce mot depuis tout à l'heure. J'ai vu ton blog. Tu es confus. C'est ça. Tu ne sais pas quoi faire, tu te demandes toujours comment agir, comment vivre, comment répondre à chaque question qu'on te pose, tu ne sais pas ce que tu veux et ne fais que ce tu crois être bon, juste.

Mais tu as changé.

Tu n'est plus Narval.

Tu n'est plus confus. Tu as échanger ton charme pour quelque chose d'autres. Tu es parti, ce jour dans la navette. Jamais nous ne t'avons retrouvé. Tu es toujours dans l'espace.

Celui que je vois devant moi n'est pas mon ami d'enfance, mon fidèle et gentil Narval. Tu n'est plus drôle et plaisant. Tu es direct, froid. Tu n'es concentré que sur la quête que tu t'es donné.»

Là, elle se trompait. Là, j'étais confus.

«-Je t'aime.»

Non pardon, , j'étais confus.

«-Et toi aussi tu m'aimes. Mais tu es devenu un petit soldat solitaire que tout le monde adore et respecte. Un petit parfait chevalier, risquant sa vie pour le bien du monde et oubliant ses propres sentiments.

Tu es un héro.»

Elle ne se trompait plus. Je l'aimais. Mais un héro... ? Avais-je tant changé ? Vraiment ?

Je suis un héro.

Et en héro je me retournai, je m'avançais vers elle, pris sa joue dans ma main et me rapprochai lentement...

Et en confus je n'eu pas la force de continuer et quittai la pièce.

Donc, je pris une nouvelle décision. Cher lecteur anonyme, j'abandonne une quête pour une autre. Je laisse tomber l'amour idiot pour l'honneur et la vengeance finale.

Je vins à mon second, Petit-Canard. Il sortait de mon sous-marin et m'aperçue. En raison de ma démarche, il compris mes intentions. Il retournai dans le véhicule marin. En y pénétrant, il prit les commandes et ne dit pas un seul mot, comme s'il savait la gravité de la situation. Je m'assis sur un lit inconfortable prêt de lui et déclarai :

«-On va au Pôle Nord.»

C'est l'heure de finir la construction de notre armée juste avant de lancer l'assaut ultime contre notre adversaire.

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